Loup/pastoralisme : comment cohabiter ?

La semaine dernière, de nombreux éleveurs hauts-alpins ont manifesté leur colère face aux attaques de loups dans les troupeaux, soutenus par les principaux syndicats agricoles : FDSEA, JA et Confédération Paysanne. Ils réclament à l’État de pouvoir tirer sur le loup en zone cœur du Parc National des Écrins, ce qui pour l’instant est toujours interdit. À la date du 26 août, la préfecture indiquait 685 bêtes tuées par le prédateur dans les Hautes-Alpes cette année.

Cependant, certains éleveurs parviennent à ne pas subir d’attaques de loup. C’est le cas par exemple d’Ingrid Briclot et André Maurel, basés à Turriers, dans les Alpes de Haute Provence. Ce couple gère un élevage de 380 brebis. Après avoir subi une attaque et de lourdes pertes en 2010, ils ont renforcé leurs mesures de protection. Ingrid Briclot les décrit.

Les clôtures, qui ont coûté 30 000 €, ainsi que le berger, ont été financé à 80 % par des aides de l’État. Depuis la mise en place en 2011 de ces mesures de protection (gardes, surveillance, chiens et regroupement en parc sécurisé la nuit), ces éleveurs n’ont subi aucune attaque de loup.

À propos du mouvement de protestation ces derniers jours, Ingrid Briclot comprend les difficultés de certains éleveurs face au prédateur, mais s’oppose aux tirs sur le loup.

Pour sortir de la crise, Ingrid Briclot préconise le dialogue.

Pour mettre en place ses mesures de protection, l’éleveuse avait en effet reçu de l’État uniquement un soutien financier, mais aucun réel accompagnement. Plus d’aide pratique sur le terrain, c’est donc ce que demande Ingrid Briclot.

https://www.ram05.fr/pastoralisme-il-y-a-un-loup/
https://www.ram05.fr/champsaur-des-eleveurs-brandissent-les-armes-contre-les-loups/