Photo : Julien Bernard, pour Refuges Solidaires

Lieu d'accueil des exilés à Briançon : "On n'a pas d'autre choix"

Après une fermeture temporaire pour cause de covid-19, le Refuge Solidaire a rouvert ses portes, mais il pourrait bien les clôturer pour de bon dans un mois. Les associations de soutien aux exilés mobilisent un maximum de soutiens pour éviter cette issue qui pourrait être dramatique d’un point de vue humanitaire.

Le Refuge Solidaire de Briançon, qui a accueilli plus de 10 000 personnes exilées en 3 ans, est en effet sommé par la communauté de communes du Briançonnais de quitter son local rue Pasteur au plus tard le 28 octobre prochain, pour des raisons de sécurité. Pour l’instant, la préfecture l’autorise à accueillir 35 personnes, tandis qu’Arnaud Murgia, président de l'intercommunalité demandait un maximum de 15 personnes. Au-delà du 28 octobre, ni l’État ni la comcom ne proposent de solution alternative d’hébergement d’urgence à l’association Refuges Solidaires.

Pourtant, les personnes exilées continuent d’arriver en nombre depuis la frontière italienne. Certaines d’entre elles sont même hébergées au domicile d’habitants volontaires lorsque le refuge est saturé. Une situation d’autant plus complexe qu’il y a désormais de nombreuses familles, avec parfois des enfants en bas âge, selon les associations.

Pour que la communauté de communes et la préfecture comprennent qu’il est indispensable d’avoir un lieu d’accueil à Briançon, les organismes de soutien aux exilés mobilisent le plus de soutiens possible, via un appel relayé dans la presse nationale, et une pétition. On écoute Agnès Antoine, de Tous Migrants.

De nombreux soutiens de la part de la société civile

Parmi les personnalités ayant signé l’appel, on trouve notamment Xavier Malle, évêque d’Embrun, le sociologue Edgar Morin, Lilian Thuram, Michèle Rubirola, maire de Marseille, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT… Et plusieurs milliers de personnes ont déjà signé la pétition en ligne (à retrouver en suivant ce lien).

Si les autorités font pour l’instant défaut, les associations solidaires se félicitent donc des nombreux soutiens de la part de la société civile.

Pour plus d'information, rendez-vous sur le site de Tous Migrants : tousmigrants.weebly.com.