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Remontées mécaniques : désormais, "il ne faut pas rouvrir du tout"

Pas d’ouverture avant le 1er février, et « une réouverture mi ou fin février » qui paraît même « hautement improbable » : la sentence est tombée hier soir pour les remontées mécaniques. Incompréhension et inquiétude dominent chez les représentants politiques et économiques de la montagne.

« On risque la disparition du modèle montagne sur des préjugés », déclare le président de l’Association Nationale des Élus de Montagne Jean-Luc Bloch. « Ce sont des femmes, des hommes, des familles qui vont souffrir », ajoute le sénateur des Hautes-Alpes Jean-Michel Arnaud. « Cette décision plonge nos vallées dans une crise profonde, grave, lourde », estime quant à lui le maire de Briançon Arnaud Murgia. Depuis l’annonce du gouvernement ce mercredi soir, les réactions ont fusé de toutes part.

Patrick Ricou, vice-président du département en charge des finances et président de l’agence de développement économique des Hautes-Alpes, fait tout d’abord part de son incompréhension.

Incompréhension et sensation de mépris donc, mais aussi et surtout inquiétude. En effet, l’élu a l’impression que les conséquences de la fermeture des remontées mécaniques n’ont pas été mesurées par le gouvernement, malgré les aides annoncées. Pour rappel, l’État a annoncé début décembre 400 millions d’euros de soutien aux stations. Une enveloppe qui comprend tout d’abord un nouveau volet du fond de solidarité à destination des commerces ayant perdu plus de la moitié de leur chiffre d’affaire et situés à proximité de stations, et qui inclut aussi une indemnisation des exploitants de stations. Cette dernière, prévue à hauteur de 70 % de leur charges fixes sans plafond, est toujours en négociations auprès de la commission européenne.

Pour Patrick Ricou, l’inquiétude est donc bien présente.

Résignation à une saison blanche

Désormais, le département fait une croix sur la saison d’hiver. Si elles n’ouvrent pas maintenant, les remontées mécaniques n’ouvriront plus, annonce Patrick Ricou.

Suite à cette saison blanche, le vice-président du département prédit des répercussions économiques et sociales durables, sur plusieurs années, à l’échelle de tout le département, vallées et bassin gapençais compris.